Porter haut les couleurs du sport au féminin à Méribel

21 octobre 2022

Sur l'année 2019, plus de 90 % des unes du journal L'Équipe ont été consacrées à des exploits sportifs réalisés par des hommes.

Nous sommes pourtant de plus en plus nombreux à penser qu’il est temps qu’un changement s’opère quant à la place laissée aux sportives de haut niveau et à leurs performances. 

À Méribel, nous portons ces valeurs d’égalité et de mixité depuis des années et nous nous réjouissons de remettre ce sujet sur le devant de la scène avec l’accueil des épreuves féminines des championnats du monde de ski alpin en février 2023. 

Les skieuses s’affronteront sur la piste du Roc de Fer située au-dessus de la Chaudanne à Méribel-Centre. Les plus rapides arriveront à 120 km/h dans le mur final, ce qui présage le spectacle unique que vous pourrez vivre directement depuis le bord des pistes ou au village 2023 de la Chaudanne. 

Convaincus que les valeurs du sport sont des valeurs mobilisatrices qui permettent de faire bouger les lignes, nous pensons que ces grands événements sportifs sont le moment de réaffirmer nos engagements pour plus d’égalité et de mixité dans les sports de montagne.

 

Méribel, terre d'accueil du sport féminin

Au cœur du plus grand domaine skiable du monde, Méribel est reconnue pour son savoir-faire, ses pistes de niveau international et son enthousiasme pour la compétition. La piste mythique du Roc de Fer à Méribel, dessinée pour l’épreuve féminine des Jeux olympiques de 1992 et remodelée depuis pour répondre aux normes édictées par la Fédération internationale, sera le théâtre des compétitions féminines et aussi de l’ensemble des épreuves parallèles. 

Contrairement à de nombreux sports, les femmes ont pris part aux championnats du monde de ski alpin dès la première édition de 1931 avec les mêmes épreuves que les hommes, à savoir la descente, le slalom et le combiné. Le ski alpin a ensuite fait son apparition aux Jeux olympiques d’hiver de 1936, et dès cette première apparition, les sportives prennent part à la compétition. 

Le ski alpin devient ainsi précurseur, en termes d’égalité, sur l’accès des sportives aux compétitions. À titre d’exemple, les premières épreuves d’athlétisme féminin sont apparues aux Jeux olympiques seulement en 1928 (soit 32 ans après la mise en place des épreuves masculines d’athlétisme aux JO). Si, dès les débuts, les sportives participent aux grandes compétitions de ski alpin, en revanche, la médiatisation du ski alpin demeure centrée sur la gent masculine.

Découvrez les athlètes françaises qui seront au cœur de la compétition

  • CLARA DIREZ

    Skieuse spécialiste des épreuves techniques (slalom et slalom géant). En 2020, Clara Direz remporte sa première victoire en coupe du monde en finale du slalom géant parallèle de Sestrières. Sur une période de dix ans, elle est la première Française à s’imposer, toutes disciplines confondues, dans la coupe du monde de ski alpin.
  • LAURA GAUCHE

    Née à Moûtiers, non loin de Méribel, Laura est une athlète polyvalente. Elle évolue autant en descente, qu’en super-G et combiné. Elle commence sa carrière en 2008, en remportant la Topolino en slalom géant (championnat du monde officieux des moins de 13 ans).
  • CORALIE FRASSE SOMBET

    Coralie intègre un club de ski à 5 ans. Elle pratique diverses épreuves. On la retrouve en slalom géant ainsi qu’en super-G et parallèle. Lors des finales de coupe du monde à Courchevel-Méribel 2022, elle termine à la 5e place de l’épreuve par équipe de parallèle. Nous attendons avec impatience sa revanche en 2023 !
  • ROMANE MIRADOLI

    Romane remporte la première coupe du monde de sa carrière en 2022 à Lenzerheide en super-G lors d’une course splendide. Cette victoire met fin à dix-sept années sans victoire féminine française dans les épreuves de vitesse en coupe du monde.
  • NASTASIA NOENS

    Sept fois championne de France, Nastasia est passionnée par sa discipline, elle s’aligne seulement sur celle-ci : le slalom ! À trente-trois ans, c’est la seule pure slalomeuse du groupe A français.
  • TESSA WORLEY

    Double championne du monde de géant (en 2013 et 2017), elle fait partie depuis plus de 10 ans des meilleures skieuses mondiales dans cette discipline et a remporté le globe de cristal en 2017, une consécration !

Les conseils de Marie MARCHAND-ARVIER, vice-championne du monde de super-G

Vous vous demandez où vous placer pour assister au meilleur du spectacle ? Pour y répondre, nous avons posé la question à Marie MARCHAND-ARVIER, qui a pris la 3e place dans la coupe du monde de descente à Méribel en 2013. 

Ce que vous verrez en bord de piste : 

« On peut observer quasiment la moitié de la course du bord de piste, à commencer par le départ, et observer comment les athlètes se préparent et ressentent l’ambiance. Ensuite, en longeant la piste du Roc de Fer, on assiste aux courses, en surplomb, à une dizaine de mètres du tracé. On les voit et on les entend : le souffle des athlètes qui parfois crient ; on entend les skis taper à la réception des sauts et glisser à près de 120 km/h. Ensuite au niveau du tunnel, une fan zone sera installée et permettra de voir du départ jusqu’au tunnel, soit 25 secondes de course. » 

Se rapprocher de la raquette d’arrivée pour voir le final : 

« Le final se vit le mieux de la raquette d’arrivée ou en tribune, où on accède avec un billet. On peut très bien vivre une partie de la course le long du tracé puis rentrer dans la raquette d’arrivée pour assister à la fin du spectacle dans une ambiance totalement différente et festive. Il faut environ une heure pour voir passer les trente premières, ce qui permet de faire les deux. »